PSG-Maccabi Haïfa : pourquoi Fabian Ruiz pourrait bien s’imposer durablement dans le onze de Christophe Galtier

Le milieu de terrain espagnol, arrivé de Naples à la fin de l’été, est en train de faire son trou au Paris Saint-Germain, bénéficiant pleinement du changement de dispositif tactique.

Paris a peut-être trouvé son tube de l’automne. Recruté à la fin du mercato estival par le Paris-Saint-Germain, à un an de la fin de son contrat avec le Napoli, Fabian Ruiz est en train de monter en régime. Le milieu de terrain espagnol a été titularisé lors des six derniers matchs de Ligue 1 du PSG, et devrait figurer pour la première fois dans le onze de départ de Christophe Galtier en Ligue des champions, mardi 25 octobre, pour la réception du Maccabi Haïfa au Parc des Princes. Franceinfo: sport vous emmène à la découverte de l’invité surprise du club de la capitale.

A voir aussi : Les meilleurs livres pour apprendre la langue arabe en tant que débutant

Un profil technique et créatif

Grand (1,89 m) et longiligne, Fabian Ruiz a un profil détonnant par rapport à ses compères de l’entrejeu parisien, comme Marco Verratti (1,65 m) ou Vitinha (1,72 m), qui sont des formats de poche plus agiles que physiques. « Il touche plus de ballons que tout le monde et se trouve au milieu de tous les mouvements et constructions. C’est son rôle : il fait jouer, il a de l’endurance, de la technique, du physique », expliquait l’entraîneur napolitain Luciano Spalletti avant un match contre le Torino la saison passée.

Avec onze ballons récupérés à Ajaccio vendredi (0-3) , l’Espagnol de 26 ans a prouvé qu’il était aussi bon défenseur que régulateur, même s’il n’a pas encore eu l’occasion de se montrer dans la zone de vérité. L’année dernière en Serie A, Fabian Ruiz avait marqué sept buts, dont six hors de la surface de la réparation (record de la division), et distribué quatre passes décisives. Des caractéristiques offensives qui pourraient offrir plus d’options à l’attaque parisienne, pendue aux exploits de son trio Messi-Mbappé-Neymar.

A lire également : Le déroulement d'une croisière Costa expliqué pas à pas

Une belle expérience du haut niveau

À 26 ans, Fabian Ruiz a déjà une belle expérience du haut niveau. Formé au Betis, le Sévillan est arrivé à Naples à l’été 2018 et a progressivement gagné sa place de titulaire sous les ordres de Carlo Ancelotti, Gennaro Gattuso puis de Luciano Spalletti. Si dans le sud de la Botte, il a terminé vice-champion d’Italie en 2019 et remporté une Coupe d’Italie en 2020, il s’est également fait remarquer en sélection espagnole.

Désigné meilleur joueur de l’Euro Espoirs à l’été 2019, Fabian Ruiz, alors âgé de 23 ans, avait brillé lors de la demi-finale contre les Bleuets, balayés 4-1 par la Rojita. Il avait ensuite ouvert le score dès les premières minutes de la finale victorieuse contre l’Allemagne (2-1). De quoi s’assurer une place chez les A, avec qui il totalise déjà 15 sélections, avant la Coupe du monde au Qatar (20 novembre-18 décembre).

Le grand gagnant du nouveau système de Christophe Galtier

Placé au départ derrière Marco Verratti, Vitinha et Renato Sanches dans la hiérarchie des milieux de terrains parisien, Fabian Ruiz a su saisir sa chance. Après avoir profité des méformes de chacun pour jouer dans le 3-4-3 utilisé par Christophe Galtier au début de saison, l’Espagnol est aujourd’hui le grand gagnant du nouveau système de son entraîneur. « Je peux m’adapter aux deux systèmes [que ce soit à deux ou trois milieux axiaux], assure l’intéressé en conférence de presse mardi, même s’il a pris comme habitude « de jouer dans un 4-3-3 lors des dernières années ».

Repassé à quatre derrière lors du Classique contre l’Olympique de Marseille (1-0) , le PSG dispose maintenant de trois places dans l’entrejeu, dont une semble dévolue à l’ancien napolitain. « J’ai à ma disposition des milieux de terrain de qualité, a décrypté l’entraîneur du PSG, Christophe Galtier. Avec deux milieux, forcément, il y en avait beaucoup sur la touche. Il a fallu que j’attende que Fabian, comme d’autres, puissent monter en puissance, pour commencer [à les intégrer]. Evidemment, Fabian joue en ce moment dans sa position habituelle et sa zone préférentielle. Il faut des joueurs très spécifiques pour ce genre d’organisation, Fabian en est un.« 

Comparé à « Pastore, en beaucoup plus costaud » par Jérôme Alonzo dans les colonnes de L’Equipe , Fabian Ruiz a l’occasion, mardi, de séduire le public du Parc des Princes, qui cherche encore l’héritier d’El Flaco dans l’entrejeu parisien.